Bienvenue sur Tribord-Amure

Nous vous souhaitons la bienvenue sur Tribord-Amure, votre nouveau rendez-vous avec l’Histoire navale de 1815 à 1915 ! Nous vous proposerons régulièrement sur cette plateforme des articles explorant sous tous les angles la révolution navale du XIXe siècle.

La création du site Tribord-Amure répond à l’ambition de venir renforcer l’offre actuelle relative à l’histoire navale dans la sphère francophone. Nous emboitons le pas à l’excellent site de référence Trois-Ponts, pionnier en la matière proposant depuis une douzaine d’années une production exceptionnellement riche, relative à l’histoire navale ancienne. Notre site se veut un parfait complément, s’intéressant à une époque plus récente, mais sans nul doute tout aussi méconnue.

Nous avons fait le choix de nous concentrer sur la fenêtre de 1815 à 1915 afin de nous focaliser sur une période particulièrement riche, d’intense développement technologique au sortir des guerres de l’Empire. Avec successivement l’aboutissement des expériences liées à la propulsion à la vapeur, qui va révolutionner la Marine militaire comme commerciale, les progrès de l’artillerie avec le développement de l’obus explosif qui rend d’emblée vulnérables et obsolètes les navires de conception ancienne aux murailles de bois, l’avènement nécessaire de la cuirasse puis de la construction entièrement métallique des navires.

Sans hésitation, nous avons choisi pour illustrer cette période déterminante une gravure de l’artiste britannique William Lionel Wyllie (1851-1931), reprise en France par Eugène Froment, intitulée : « The old style and the new- A three decker and a torpedo boat off Portsmouth« . Cette composition saisissante de réalisme exprime clairement la situation de déclassement de l’ancienne marine à voile dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en passe d’être remplacée par des moyens modernes, comme le combat en ligne de bataille va l’être par de nouvelles stratégies et tactiques navales, associées au développement de l’artillerie, des torpilles dormantes et volantes, ou bientôt par l’aérostation, préfigurant l’essor de l’aéronautique au XXe siècle. Les majestueux trois-ponts tels celui devant lequel croise un torpilleur moderne seront bientôt relégués au rang de navires-écoles et ne seront bientôt plus qu’un symbole de l’ancienne Marine à voile.

La Marine qui lui succède est souvent méconnue et mésestimée : c’est celle de l’acier, après le bois, celle du charbon puis du mazout, après la voile. C’est une marine mécanique, d’apparence plus froide, plus sombre, plus sale, évoquant peut-être moins la poésie propre au monde maritime. Nous souhaiterions toutefois inciter le lecteur à passer outre cette première impression pour découvrir son extraordinaire richesse.

Il s’agit d’abord d’une période d’intense renouvellement des technologies navales, voyant s’exprimer les esprits les plus brillants de leur époque, à commencer par l’ingénieur français Henri Dupuy de Lôme, à qui l’on doit le premier navire de ligne propulsé à la vapeur, le premier navire cuirassé de haut-bord, et le premier sous-marin opérationnel. Il n’est pourtant qu’un ingénieur parmi tant d’autres ayant contribué à révolutionner les sciences navales.

C’est aussi une formidable période de globalisation des enjeux maritimes, avec le développement de points d’appui outre-mer pour le ravitaillement en charbon, la conception des premiers paquebots et le développement du transport maritime, la pose des premiers câbles télégraphiques transocéaniques et la croissance exponentielle des enjeux commerciaux par voie maritime. Le XIXe siècle connaît également le début de l’aventure coloniale en Asie puis en Afrique, expression de la rivalité croissante des puissances européennes avant la déflagration de la Grande Guerre.

C’est enfin une période particulièrement riche sur le plan scientifique et culturel, marquée par les derniers des grands voyages d’exploration, et une abondance des productions littéraires. C’est le siècle de Jules Verne et celui des marins écrivains, à commencer par Pierre Loti et Claude Farrère. S’en dégage, sous l’acier et une épaisse couche de charbon, une certaine poésie propre au XIXe siècle, qui est celui de tous les possibles dans un monde encore sans limites. Nous avons là un vaste champ de recherche pour vous faire revivre cette époque passionnante !

Bon vent, bonne mer et bonne lecture !

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